Exploration
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Vue en perspective des régions de la magnétosphère
En raison de la grande vitesse du vent solaire, une onde de choc se forme à environ 3 ou 4 RT à l'extérieur du nez, analogue à l'onde de choc présente à l'avant d'un avion supersonique. Le vent solaire juste derrière le front de l'onde de choc (une région appelée la magnétogaine) est plus lent, plus dense et plus chaud, mais à mesure qu'il s'écoule vers l'aval, il reprend graduellement ses propriétés normales.
Les satellites qui croisent la magnétopause dans le vent solaire observent souvent une transition brutale, comme Explorer 12 le détecta lorsqu'il découvrit en 1961 cette frontière. Le champ magnétique devient plus faible et sa direction peut être décalée brutalement, tandis que le plasma devient plus dense et s'éloigne rapidement du soleil en suivant la frontière. Parfois, on rencontre une couche limite entre les deux régions. la couche limite est une région de transition à travers laquelle les propriétés du champ et du plasma changent graduellement.
La magnétosphère interne contient des ceintures de radiations et le courant annulaire dont on a dejà discuté. Elle s'étend approximativement jusqu'à l'orbite géostationnaire, parfois plus loin, et comparée aux autre régions, elle est plutôt stable.
La caractéristique la plus importante de la queue est d'avoir deux faisceaux de lignes de champ orientées dans deux directions opposées. Pratiquement parallèles, elles partent de la terre et s'étendent sur de très grandes distances. Les lignes de champs du lobe de la queue au Nord se connectent au voisinage du pôle Nord magnétique et les lignes sont dirigées vers la terre, tandis que celles du lobe Sud sont connectées près du pôle Sud et sont dirigées vers l'espace. Entre les deux lobes, prise en sandwiche et plus dense se trouve la couche de plasma.
Pour produire des déformations du champ magnétique terrestre coté "nuit", des courants électriques supplémentaires sont nécessaires . Il se trouve que ces courants -- les plus gros d'entre eux-- s'écoulent à travers la largeur de la couche de plasma, d'un bord à l'autre (voir dessin précédent). Lorsque le courant atteint la magnétopause, il se divise en deux parties qui se ferment autour des lobes, sur le dessus et sous le dessous de la queue.
La couche de plasma est la partie la plus dynamique de la magnétosphère. Si l'on trace ses lignes de champ revenant vers la terre, on trouve qu'elles arrivent dans l'"anneau de feu" autour du pôle. C'est l'"oval auroral" qui brille grâce aux aurores. En conséquence, la croyance répandue que les aurores proviennent de la couche de plasma, bienque quelques unes pourraient être liées directement au vent solaire.
James Dungey proposa en 1961 que les lignes de champ terrestre pouvaient être liées au champ magnétique interplanétaire (CMI), produisant des lignes ouvertes (champ avec un bout connecté à la terre et l'autre conncté au CMI), qui sont alors portées vers la queue par le vent solaire. Il suggéra aussi, que ces lignes et le plasma qui leur est attaché (au moins dans leur partie proche de la terre) retournent tôt ou tard vers leur position de départ, créant un cycle fermé. D'après lui, les lignes Nord et Sud se reconnectent à nouveau, quelquepart loin dans la queue, et le plasma sur les lignes terrestres reconstituées retournerait alors à l'intérieur de la couche de plasma.
Un tel processus conduirait à prédire que les satellites observant la couche de plasma détecteraient toujours des particules s'écoulant vers la terre. L'écoulement vers la terre est en effet observé, mais le schéma n'est pas si simple, car l'écoulement est plutôt irrégulier et semble apparaître principalement dans les sous orages décrits dans la rubrique suivante.
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Le satellite IMP 8 (Interplanetary Monitoring Platform 8) a planché sur le sujet pendant plus de 20 ans, balayant la terre dans un grand cercle, avec un rayon d'environ 35 RT. Il continue à fournir des informations importantes sur le vent, sur l'onde de choc, et même sur la queue qui est traversée par l'orbite du satellite.
Cependant, pour envoyer au plus tôt une alerte concernant le vent solaire, la meilleure place se trouve entre le soleil et la terre. Par chance, la force d'attraction gravitionnelle entre les deux corps permet à un engin spatial de maintenir une position fixe entre eux au "point de Lagrange" L1 localisé en amont de la terre à 236 RT, soit environ 4 fois la distance de la lune. Un engin au point L1 intercepte le vent solaire approximativement une heure avant la terre et ainsi peut nous alerter une heure à l'avance sur des changements imminents.
En 1978 l'engin spatial ISEE-3 (International Sun-Earth Explorer 3) fut lancé au voisinage de L1, d'où il surveilla le vent solaire pendant plusieurs années, après quoi, il fut affecté à l'exploration de la queue lointaine, et fut plus tad encore envoyé à la rencontre d'une comète. Actuellement (1997) l'engin SOHO (Solar ... Observatory) est sur une telle orbite et observe le vent solaire avant qu'il n'atteigne la terre, et l'engin Ace (Advanced Composition Explorer) doit le rejoindre. L'engin "Wind" , programmé à l'origine pour une telle orbite observe toujours le vent solaire à partir de son orbite de transfert très alongée. Puisqu'il a ses propres moyens de propulsion et une grande reserve de combustible, il pourrait être detourné.
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Dernière mise à jour : 5 juin 1996
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