Les impacts des fragments de la comète Shoemaker-Levy récements
tombés sur Jupiter nous rappellent avec fracas que des forces violentes
existent dans l'espaces et qu'elles s'exercent comme içi d'une
façon spectaculaire. Un évènement violent d'un type
différent s'est produit en mars 1991, quand une puissante onde
de choc interplanétaire a frappé le champ magnétique
terrestre et a crée une nouvelle ceinture de radiation. Rien de
tel ne s'était produit depuis juillet 1962, quand la US Air Force
a fait explosé une bombe à hydrogène dans l'atmosphère,
creant une ceinture de radiation piégée qui a tenu pendant
cinq années et causé la perte de trois engins spatiaux.
Le 24 mars 1991, à 03:42, heure de Greenwich, la population d'électrons et de protons piégés dans le champ magnétique terrestre a soudainement très fortement augmenté. La nouvelle ceinture était si intense qu'elle a mis hors service (en quelques jours) le satellite de communication MARECS-1. Le satellite météo de la NOAA, GOES-7, fut aussi sérieusement endommagé.
Le vent SolaireLe vent solaire rempli la totalité du système solaire, bien au delà des planètes les plus reculées, mais il n'atteint pas la Terre parcequ'elle est protégée par notre champ magnétique terrestre. Le vent solaire s'écoule autour de l'obstacle magnétique comme un ruisseau s'écoule autour d'une pierre placée sur son trajet. Il se forme alors une cavité de protection autour de la Terre : "la magnétosphère". Du coté de cette cavité faisant face au soleil, le vent solaire ne s'approche pas à plus de 10-11 rayons terrestres.
Mais l'écoulement du vent solaire n'est pas toujours stable ni calme
: se superposent à lui de violentes bouffées provenant du
Soleil qui engendrent d'énormes nuages précédés
de soudaines ondes de chocs. Les bouffées semblent être associées
aux taches solaires, des aires sur le Soleil fortement magnétiques
dont le nombre chute avec un cycle de 11 ans. Une partie de l'énergie
magnétique associée aux taches solaires peut apparemment
être relâchée plutôt soudainement -- On ne comprend
pas bien comment ni pourquoi et on manque aussi d'idées pour expliquer
pourquoi la couronne est si chaude.
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Les observations de CRRES (à gauche) et une simulation d'ordinateur (à droite) : des injections soudaines d'électrons de haute énergie le 24 mars 1991. L 'axe horizontal mesure le temps et les pics sont séparés d'environ 150 secondes. |
Le nuage est revenu plusieurs fois après avoir fait le tour
de la terre a des intervalles d'environ 150 secondes. La longueur de la
période de ce mouvement indiqua aux chercheurs que les électrons
avaient une énergie d'environ 15 Mev, et le fait que le pic de
radiation soit bien défini sur au moins 4 tours suggèra
que l'étendue de leur énergie était assez faible.
Plus l'énergie est grande, plus rapide est la déviation.
Du coup, un nuage d'électrons ayant des énergies très
différentes est rapidement dispersé parce que les électrons
rapides dépassent les plus lents. C'est ce qui arriva aux électrons
produits par des bombes en 1962 ; l'impulsion initiale (révélée
par une impulsion radio) était abrupte et bien définie,
mais quand elle est revenue après un tour de circuit, elle s'était
déjà déformée et ressemblait à une
dune de sable. Les protons observés le 24 mars 1991 ont aussi affiché
des "échos" qui restaient ensemble sur plusieurs tours
mais c'est parceque leur déviation était plus rapide (les
protons sont plus lourds) et la séparation des pics retours était
plus petite.
Explication des accélérations soudainesDr Xinlin du Collège de Dartmouth dans le New Hampshire et ses collègues -- Mary Hudson à Dartmouth, Ilan Roth, John Wygant et Mike Temerin à Berkeley, et Bernie Blake à l'Aerospace Corporation -- ont utilisé un ordinateur pour modéliser le chemin des ondes de choc et pour retracer la façon dont elles d'affectent les électrons déjà présent dans la magnétosphère. Ils ont sélectionnés une large gamme de positions et d'énergies initiales puis ils ont calculé les tracés de plus de 300000 électrons, en examinant comment chacun d'eux s'éloignait quand l'onde passait à leur niveau. D'une certaine façon, le résultat ressemblait au tracé d'un surfer surfant sur une vague. Les électrons démarrant avec des positions et des énergies défavorables avaient gagné peu d'énergie, et en avait même perdu. ; cependant quelques chanceux, ceux dont la vitesse correspondait à celle de l'onde, ont été porté par la crête jusqu'à rentrer profondément dans la magnétosphère et ont gagné beaucoup d'énergie grâce à ce processus. Dans leur simulation, Dr Li et ses collègues ont pu reproduire de façon assez convaincante, l'impulsion initiale et les deux "échos" de déviations périodiques. Est-ce que cela expliquait la façon dont les ions et les électrons sont accélérés dans la nature ? Pas complètement, parce que les électrons favorisés ont déjà besoin d'avoir une assez grande certaine énergie au départ, proche de 2 MeV. Les électrons de faible énergie qui sont en abondance dans la magnétosphère gagnent très peu d'énergie : comme les morceaux de bois flottant dans le surf, à mesure que l'onde de choc les dépassent, leur énergie augmente brièvement et diminue ensuite. Les électrons d'environ 2MeV existent dans la magnétosphère, et ils semblent être les seuls à partir desquelles de nouvelles radiations se soient formées. Mais leur origine a toujours été quelque chose de mystérieux : certains scientifiques ont même spéculés qu'ils pouvaient s'être échappés d'une ceinture de radiation intense de la lointaine planète Jupiter.
Le passage de l'onde de choc laisse aussi la terre avec une ceinture durable
contenant des protons énergétiques. Avant mars 1991, la
principale source de danger de radiation dans l'environnement proche de
la Terre était la ceinture de radiation interne très intense,
un sous produit du rayonnement cosmique. Après cette date, les
traversées par CRRES ont montré un second pic d'intensité
comparable, apparemment composé de protons au dessus de 20 Mev
comme la ceinture interne . Elle était plus distante que la ceinture
interne de radiation, centrée dans une région où
le CRRES avait fait ses observations initiales. En regardant après
coup, l'engin spatial était justement placé idéalement
pour observer l'évènement.
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(à gauche) Avant l'évènement du 24 mars 1991 ; (à droite) Immédiatement après. L'axe horizontal mesure la distance au centre de la terre. Le bord gauche est à la surface de la Terre (1 rayon terrestre = 1 RE), les pics de " l'ancienne " ceinture interne (panneau de gauche) apparaissent tous les 1,5 RE et les pics des ions et des électrons ajoutés par la nouvelle ceinture sont à environ 2,1 à 2,2 RE. |
CRRES a continué d'observer la nouvelle ceinture pendant des mois jusqu'au 12 octobre 1991, date à laquelle l'engin spatial n'a plus fonctionné (à cause d'un problème de batterie). Jusqu'à cette dat, l'intensité de la nouvelle ceinture a diminué. Deouis, les scientifiques ont pu seulement s'arranger pour échantilloner les bords lointains de la ceinture, traversés par des satellites de basse altitude. Dans les décades suivantes, les Etats Unis ont toujours eu un ou plusieurs engins spatiaux dans une orbite éloignée, traversant tous les niveaux de la magnétosphère ; mais rien ne fut laissé après que CRRES tomba dans le silence. De ce que nous savons, quelques rémanence de ceinture orbitent encore au dessus de nos têtes. |
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Glossaire
Dernière mise à jour : 5 juin 1996
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