Une application possible de la voile solaire serait un vaisseau spatial avertissant la terre de l'approche des perturbations et des secousses interplanétaires. Ces événements, d'origine solaire, affectent considérablement la météo de l' espace, "space weather," les "orages" magnétiques,et les "mini - tempêtes" qui perturbent l'environnement magnétique de la terre, avec une survenue et une intensité variant selon les conditions interplanétaires. Ces événements peuvent affecter les satellites de communication et même les sources d'énergie électrique sur terre, au Canada et en Alaska. Des satellites pouvant fournir ces alarmes sont actuellement postés au ( ou près du ) point L1 de Lagrange, entre la terre et le soleil, à 4 fois environ la distance de la lune et à 1/100 de celle du soleil. Ce genre de satellite est stabilisé de façon spéciale. Il tourne autour du soleil, comme la terre, et comme il en est plus proche, il devrait se déplacer plus rapidement, comme Venus ou Mercure (également plus proches du soleil), avec une "année" plus courte reflétant sa période orbitale. Dans cette disposition, il prendrait de l'avance sur la terre et s'en éloignerait, ce qui serait un inconvénient. Mais, un satellite placé sur la ligne terre - soleil est également attiré par la terre, ce qui enlève une partie de l'attraction solaire. La distance de L1 est celle ou l'attraction du soleil est juste assez réduite pour ralentir le mouvement du vaisseau spatial et la faire coïncider avec mouvement de la terre. Le satellite garde alors sa position entre terre et soleil, et joue son role de repérage des perturbations, avant qu'elles n'atteignent la terre. Actuellement WIND et ACE sont placés à proximité de L1. Auparavant ISEE 3 et SOHO y ont également effectué des observations. Quatre fois la distance de la lune, c' est déjà loin, mais le vent solaire, le jet de particules rapides qui se dirige vers la terre, ne met pour la parcourir qu'une heure environ. Même ce temps n'est pas garanti, si la "météo de l'espace" est défavorable, il y a des jets de vent solaire exceptionnellement rapides, qui peuvent couvrir cette distance en une demi-heure ou moins. Une solution proposée pour augmenter ce délai est de placer un vaisseau spatial équipé d'une voile solaire plus loin que L1, vers le soleil . En raison de cette plus grande distance, l'attraction de la terre y serait plus faible, mais pas suffisamment pour empêcher le vaisseau spatial de suivre la terre dans son trajet autour du soleil, et la pression solaire le ralentirait par ailleurs. à une distance appropriée, toujours plus proche du Soleil que L1, on pourrait obtenir une détection plus précoce, la conjonction des deux forces permettant juste assez d'attraction solaire pour que le satellite suive le mouvement de la terre. Ce type de vaisseau spatial est en fait une des options du projet "Deep Space 5" (DS-5), une série expérimentale de 5 petits vaisseaux spatiaux du "millenium". Le premier de la série, DS1, a été lancé fin 1998 pour montrer l'utilisation d'un moteur à ions et est décrit dans la prochaine section. Le projet est d'équiper DS-5 d'une voile solaire de 70 mètres, qui lui permettra d'être posté à deux fois la distance de L1. |
Article concernant la proposition ci-dessus : "Using a solar sail for a plasma storm early warning system".